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vendredi 18 avril 2025

[écrire] Une résidence d'écriture au jardin pour imaginer l'Anthropocène désirable

 

Retour sur les 2 premières résidences d'écriture amorcées depuis 2024 :

 

Dans le cadre de la Chaire RASSCAS initié par notre partenaire Guillaume Pérocheau, chercheur à l'ISEN Méditerranée, des résidences d'écriture sont organisées.


Le 12ème jardin

Dénommées "les Rencontres du 12ème jardin" comme un clin d'oeil aux 11 jardins présents dans le Domaine du Rayol, ces résidences ont pour objet d'inviter des auteurs, chercheurs, artistes à venir imaginer des petites histoires de notre monde à venir.

Des petites histoires qui cherchent à alimenter la grande, en donner à lire, à vivre, à ressentir des moments désirables, durables et probables de ce que pourrait être l'Anthropocène, l'ère géologique dans laquelle nous sommes entrés depuis la première Révolution Industrielle.

Au fond, il s'agit de mobiliser des "futurs nécessaires" pour alimenter la bataille des imaginaires, et façonner demain la compréhension et le façonnement de nos sociétés. 

En construisant et rendant visible des avenirs radieux, nous donnons à voir un "horizon de sens".

 

Une méthodologie qui s'invente en marchant

La première résidence eu lieu au Domaine du Rayol, à Rayol-Canadel-sur-Mer dans le Var en mars-avril 2024. 

Ce fut le premier temps d'expérimentation de ce processus méthodologique dénommé APIS par les chercheurs, inspiré notamment des travaux de la théorie U d'Otto Scharmer, le bestiaire de la prospective du Centre for Postnormal Policy and Futures Studies (éléphants noirs, cygnes noirs et méduses noires), ou encore ceux de Gilles Clément mis en pratique au Rayol avec le Jardin planétaire ou le Jardin en mouvement...


 

Un appel à récits

Un "appel à récits" était organisé en amont...comme un appel à relier les technologues avec les jardins, ce qui donna lieu à un partenariat scientifique entre le Conservatoire du Littoral, propriétaire du Domaine du Rayol, et la Chaire.

Un thème est donné chaque année, et en 2024, ce fut "l'écotone", ou la transition entre deux écosystèmes, un entre-deux écologique.

 

 

Les ingrédients d'une créativité situationnelle

Ce temps immersif permet de vivre sur un temps court, deux jours, un exercice de design fiction avec quelques ingrédients selon Guillaume :

"1) réunir en un seul lieu et un seul temps d'excellents tisseurs.
2) lâcher prise de nos biais, en particulier celui de négativité (le pire n'est jamais sûr)
3) dessiner une grande carte (private joke : suivre un bar)
4) se connecter aux autres. Tous les autres, humains et non humains."


Une première édition préfacée de Gilles Clément

Cette première édition donna lieu à un travail spécifique pour le compte de l'ENSOSP - Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers.

L'ensemble de la production donne lieu à un ouvrage qui sera édité courant 2025 par les éditions italiennes Effigi, avec une inspirante préface de Gilles Clément.


 

Une poursuite dans un domaine vivrier

La seconde résidence d'écriture a eu lieu en mars 2025 au Jardin Remarquable de Baudouvin, à La Valette du Var. 

Ce jardin a la caractéristique majeure d'avoir toujours eu une fonction agricole, vestige d'un domaine de plus de 300 hectares où la production vivrière était la clé.

Le thème d'inspiration fut cette année le "bouturage"...

 

Et si demain nous en faisions autant dans d'autres territoires ?

Pour appréhender l'avenir, il semble judicieux de mobiliser le bestiaire de la prospective, mobiliser des imaginaires désirables pour donner envie d'avancer vers un futur souhaité... et pourquoi pas écrire ces récits en invitant demain à se mettre en résidence en Baronnies en mobilisant la figure tutélaire de René Barjavel ?
 
Avec la figure de Pierre Rabhi, controversée, comme toujours pour tout auteur qui dérange, pour se mettre en résidence en Ardèche ?
 

Ou avec Camille They à Saint Ouen sur Seine ?
 
 

Nantes le fit il y a vingt ans avec Jules Verne pour se relever et embrasser l'avenir, pourquoi pas demain les Baronnies pour donner à voir des ruralités et des montagnes qui osent, expérimentent, se questionnent, plus habitables que jamais.

Nous pourrions avancer le sujet avec le Campus Cédille, dont l'objet est justement d'explorer d'autres "façons de vivre ici".

 

 

Découvrir le Domaine du Rayol et le Jardin de Baudouvin.

Mieux comprendre les axes de recherche de la Chaire RASSCAS.

Découvrir d'autres travaux réalisés par la Chaire, avec Théa et le Médicane par exemple.


 

_Alexis

 

 

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